Méditation de Mahakala et Tchenrézi
  • Public concerné :
    Cette pratique est ouverte à tous, bouddhistes et non-bouddhistes.

 

  • Frais de participation :
    La participation est libre pour les pratiques de rituels.

 

  • Explication de la pratique :

 

Méditation de Mahakala :

  • Son histoire :

Sa manifestation est liée à l’histoire d’Avalokiteshvara à 1000 bras. Celui-ci comprit que s’il possédait une forme irritée, prompte, puissante, il pourrait mener à bien sa promesse de libérer tous les êtres.
Sur cette pensée, son cœur émit la syllabe Houng bleu noir qui se transforma en Mahakala à 6 bras.

  • Qui est-il ?

Dans le Vajrayana, Mahakala (littéralement « grand noir ») est un protecteur de sagesse primordiale.

Des trois racines dans ce véhicule (yana), il se manifeste comme la racine de l’activité éveillée et revêt de nombreux aspects.  Les deux autres racines étant les Lamas et les Yidams. En effet, lorsque nous prenons Refuge dans le bouddhisme tibétain, nous prenons refuge dans les 3 joyaux qui sont le Bouddha, le Dharma (son enseignement), et la Sangha (la communauté monastique ou laïque)
L’aspect de Mahakaka à six bras est notamment le protecteur principal de la lignée Shangpa Kagyu

  • Comment fonctionne cette méditation ?

Les pratiques associées à Mahalaka mettent en œuvre des moyens profonds de transformation.
Ces méditations structurées comme des rituels permettent notamment de transformer nos perceptions impures en déconstruisant nos confusions et méprise.
Par exemple, le fait de nourrir une concentration méditative pure par une visualisation de Mahakala dont l’apparence est des plus terrifiante permet de transformer avec efficacité nos zones d’ombre.
Ces moyens de transformation nécessitent néanmoins une transmission complète pour bien aborder l’aspect pur qui se trouve en essence dans nos perceptions impures.

  • Son rôle et ses bienfaits

Dans la mesure où un rôle prédominant des pratiques de Mahakala est de protéger les enseignements du bouddha, et par conséquent tout pratiquant qui s’y applique, même les participants débutants peuvent venir y assister et pratiquer une méditation silencieuse tout en bénéficiant de l’influence protectrice de ces rituels méditatifs.

Méditation de Tchenrézi :

  • Son histoire :

«Celui qui regarde continuellement avec les yeux de la compassion »
Du point de vue de la vérité ultime, Tchenrézi est sans origine ; il existe primordialement.
Néanmoins du point de vue de la réalité-guide on assigne un commencement à sa manifestation dans le domaine des phénomènes. Voici les grandes lignes de cette manifestation, telle que le rapporte le texte intitulé le Mani Khaboum.
Amithaba, le Bouddha de lumière infinie, qui règne sur le champ de béatitude (Déwatchen) conçut un jour que pour aider les êtres, il fallait que se manifeste une divinité ayant l’apparence d’un jeune homme. Son œil droit émit alors un rayon de lumière blanche qui prit la forme de Tchenrézi.
Ainsi né de l’œil d’Amithaba, le jeune homme apparut miraculeusement sur un lotus.

  • Comment fonctionne cette méditation ?

On se visualise en tant que Tchenrézi pour développer nos qualités d’Amour, de Compassion, de Joie et d’Équanimité qui sont des qualités inhérentes à notre nature propre. Si ces qualités n’existaient pas en nous, nous ne pourrions pas les développer. Nous faisons le souhait de libérer tous les êtres de la souffrance.

  • Les bienfaits de la méditation :

L’action de méditer sur les qualités de la divinité va nous apporter plus de joie et de bonheur au quotidien. Nous apprenons ainsi à développer plus de compassion pour soi-même et pour les autres.

  • Symbolisme et attributs :

Sa pureté, exprimée par la couleur blanche, est à l’image du lotus, qui, bien que poussant dans la vase, n’en est jamais souillé. La fleur de lotus que tient Tchenrézi symbolise la compassion universelle, sagesse propre aux grands êtres éveillés qui permet d’œuvrer parfaitement pour le bien de l’humanité.
Les ornements de Tchenrézi représentent les qualités parfaites de l’Éveil. Notamment le diadème représente les 5 Bouddhas associés aux 5 sagesses primordiales. Ses différents bijoux représentent les qualités de l’esprit Éveillé.

  • Les deux jambes croisées dans la posture du vajra : il ne demeure pas dans les extrêmes du nirvana pour soi-même et du samsara ; il unit la compassion et la vacuité.
  • Le joyau tenu dans les mains jointes au niveau du cœur : il est celui qui accomplit le bien de tous les êtres, satisfait tous leurs besoins.
  • Le rosaire dans la main droite : il tire tous les êtres vers la libération.
  • Le disque de lune derrière son dos : l’amour et la compassion ont atteint en lui leur plénitude.
  • La peau de biche sur son épaule : la bonté légendaire de la biche symbolise l’esprit d’éveil, la pensée tournée vers le bien des êtres.
  • Ses quatre bras symbolisant les quatre pensées incommensurables : L’amour incommensurable, la compassion incommensurable, la joie incommensurable, l’équanimité incommensurable.

L’amour incommensurable, c’est souhaiter l’obtention du bonheur des êtres, à la fois dans le présent et dans l’avenir. Le bonheur a pour cause karmique les actes positifs du corps, de la parole ou de l’esprit.

La compassion incommensurable, a pour aspiration de libérer les êtres de la souffrance. Elle est la volonté que les êtres puissent dès maintenant être libres de la souffrance qui est le résultat d’actes négatifs passés, et qu’ils ne créent pas les causes de leurs souffrances à venir par une activité négative présente.

La joie incommensurable est l’attitude altruiste de se réjouir du bonheur des autres et de leur souhaiter que ces bonheurs soient durables.

L’équanimité incommensurable est une attitude impartiale, donc sans jugement, qui dirige les qualités d’amour, compassion et de joie vers tous les êtres, sans discrimination.

  • Les soieries de cinq couleurs : les cinq sagesses.

Dans la visualisation, jointe à la clarté de l’apparence, la compréhension de ce symbolisme permet de se défaire de la perception matérielle de la divinité. Cela ne signifie pas qu’on doive continuellement se réciter la liste de chaque signification pure, mais qu’on en a pris connaissance et qu’on l’a assimilée.

  • Son mantra

Om Mani Padme Houng

Cf : « Tchenrézi clés pour la méditation des divinités » Livre de Bokar Rinpoché, éditions Claire Lumière.

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