Absorbés , préoccupés par ce qu’exige la vie quotidienne, il arrive que nous nous éloignions de la pratique et du but. Notre mental oscille entre espoir du gain et appréhension de la perte; recherche de plaisir et crainte de déplaisir; désir de gloire et fuite de la disgrâce; espérance de louange et peur du blâme. Ce sont les huit dharmas mondains.

Tant que nous n’avons pas éradiqué ce balancier oscillant entre deux pôles opposés, nous sommes condamnés à faire des choix à chaque instant. Lesquels choix demeurent hésitants entre les jumeaux inséparables, le bien et le mal nous tirant chacun de son côté.

Une retraite immergée dans la nature, la méditation, le jeûne et le silence nous mèneront au silence du corps, de la parole et de l’esprit.

Le silence du corps par le renoncement à la nourriture.
Le silence de la parole par le renoncement au bavardage.
Le silence de l’esprit par la concentration méditative.

La voie spirituelle commence par le renoncement.

Mahamoudra Ling est propice à cette pratique.

Entourés de la Nature verte et quiète, les seuls bruits que nous entendons sont les chants des oiseaux et ceux de nos émotions.

De l’apaisement profond naît spontanément l’émerveillement du monde, l’amour pour chaque chose perçue, entendue.
De l’apaisement profond naît spontanément l’ouverture du coeur pour ceux qui souffrent.

Alors notre bonheur peut être partagé avec les autres.

Pendant ces quelques jours de retraite, nous avons demandé à notre ego et à nos jugements de se taire. Cela est quasiment gagné. Nous découvrons que nous pouvons vivre sans eux.

Mais ils nous attendent comme les voleurs au coin de la rue : un instant sans vigilance et nous nous faisons voler notre coeur chaleureux.